|
L’association les Amis de QUINT-Village a organisé une rencontre entre ses adhérents (invitation ouverte aux habitants de Quint-Fonsegrives) et des professionnels de l’agriculture à la salle de la Marne le 30 juin en soirée. La commune de Quint-Fonsegrives (745ha) offre encore plus de 300 ha à l’agriculture sur le secteur de Quint où officient 5 agriculteurs. M Delmas (chambre d’agriculture) a présenté les cultures pratiquées (blé dur, tendre, tournesol) et les traitements phytosanitaires associés. L’occasion fut donnée de rappeler les contraintes sévère appliquées en termes de réglementations et contrôles sanitaires en France ainsi que les initiatives menées pour améliorer la qualité au-delà du simple rendement. Nous, particuliers, sommes tous concernés. M Guell a témoigné sur l’évolution considérable du métier depuis les années 1960 où plus d’une vingtaine d’agriculteurs travaillaient sur la commune sur des parcelles plus faibles (10-15 ha). Les exploitants (MM Latger, Belinguier) ont répondu avec précision aux questions sans concession de l’auditoire. M Vives, apiculteur, a démontré en quoi l’abeille permet d’améliorer les rendements par la pollinisation et comment des traitements agricoles mis en œuvre de façon appropriée ne lui nuisent pas. Agriculture et apiculture sont complémentaires. Mme Kopacz de la ferme Laroque à Aigrefeuille a présenté avec passion son approche de la culture maraîchère raisonnée, les difficultés associées mais aussi la satisfaction d’offrir des légumes originaux et de qualité gustative certaine. Enfin l’association a expliqué les nuisances de la cicadelle dans nos jardins et comment seul un traitement naturel collectif (vous pouvez appeler l’association pour renseignement) permet de réduire l’infestation. Une trentaine de personnes ont contribué au succès de cette soirée, prétexte à une belle promotion au dialogue entre les uns et les autres. |
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
|
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
AGRICULTURE : MM DELMAS, LATGER, GUELL · Cultures pratiquées sur le secteur de Quint : o Cultures d’hiver : blé dur (pâtes …), blé tendre (alimentation animale, farine, …), orge, colza (huile) o Cultures de printemps : tournesol · Une agriculture de plus en plus « encadrée » o Les cultures actuelles répondent à un cahier des charges très précis et détaillé o Il y a maintenant un impératif de traçabilité (semences, traitements, …) · Création de la notion de zone vulnérable (lié aux bassins versants des cours d’eau), Quint n’est pas concerné. (zone Hers-Mort et Girou) · 2 types d’agriculture sont pratiqués en France (a) extensive à haut rendement (Nord de la France), (b) extensive plus « raisonnable » comme à Quint · Les agriculteurs sont tributaires des prix du marché qui sont très fluctuants y compris à court terme : actuellement blé dur = 320€/t, blé tendre = 180e/t · Difficultés courantes : o Proximité des habitations, la ville gagne sur la campagne autour des villes o Les infrastructures deviennent inadaptées aux moyens actuels (exemple : aujourd’hui la largeur d’une moissonneuse dépasse les 3 m or les routes départementales conservent le même gabarit) · Lutte Phytosanitaire : o Les Agriculteurs sont les premiers à souhaiter un dialogue sur ce sujet o Ils sont « responsables », formés, surveillés, la France étant le pays où il y a le plus de contrôles en Europe o Un exemple d’initiative de la chambre d’agriculture en dehors de toute réglementation, le PAT ou Plan d’Action Territoriale (Hers-mort / Girou 2008-2012) qui s’adresse à l’ensemble s des habitants d’un territoire y compris aux particuliers avec pour objectifs : § Réduire la contamination des eaux par les produits phytosanitaires § Réduire la contamination des eaux par les nitrates d’origine agricole § Limiter l’érosion des sols o Il existe un réseau d‘informations sur les attaques d’insectes, sur les maladies, sur la météo … qui permet aux agriculteurs d’adapter leur traitement (mieux cibler, meilleure efficacité) voire d’attendre en fonction des seuils d’alerte ou des contraintes météorologiques. Mais c’est finalement l’agriculteur qui décide ou non de traiter et qui décide des quantités à utiliser. o Coût du désherbage de l’ordre de 40€ à 100€ / ha …. Avec environ 100l / ha o Seuls des produits homologués peuvent être employés ! o Il y a de nombreux contrôles (gendarmerie, police de l’eau …) vis-à-vis des produits et des conditions d’application (vent, pluie, ..) o Les armoires phytosanitaires sont extrêmement réglementées. Elles sont spécialisée (identification, rangement, ..) à usage unique de stockage des produits § Séparation des produits dans l’armoire § Avertissement précis et détaillé des contenus, des précautions, des interdiction, …liés à chaque produit. Symbolique précise (CMR : Cancérogène – Mutagène – Reprotoxique, …) des risques § Il n’y a plus de produits « toxiques » actuellement dans les armoires ( ?) o Récupération systématique des emballages des produits dangereux o Quelques chiffres : 15g produit / ha – 100l eau / ha à 0,15g matière active /ha o Les produits les plus dangereux sont éliminés progressivement (réglementation) au cours des années dés lors qu’il existe des alternatives (objectif du « Grenelle » de l’environnement = réduction de 50% en 2018 versus 2008) · Autres initiatives o Encouragement au développement de la culture BIO o Rappel : la PAC repose sur 2 piliers (avec une évolution marquée vers l’importance croissante donnée à l’environnement) § Economie § Environnement o Culture OGM interdite en France actuellement ! o Les agriculture bénéficient désormais d’une assistance technique / technologique très développée … mais très coûteuse: § Mode de pulvérisation § GPS : permet d’optimiser les traitements en limitant par exemple les intersections de pulvérisation, l’automatisme enregistre les coordonnées des parcelles qui ont été pulvérisées § Bineuse autoguidée : complémentarité entre le traitement sur le semis et le binage mécanique en périphérie (objectif = diminuer les quantités de produits) § Renforcement du milieu : plantation de haies (qui avaient été arrachées lors du remembrement dans les années 60) · Sur le métier … o C’est un VRAI METIER, mais un métier « dur » au sens premier du terme o La formation des agriculteurs est devenue indispensable o Le « paysan » est devenu « agriculteur » voire « chef d’entreprise » o Pour s’établir, Il y a nécessité de disposer de capitaux importants (terres + achat des matériels sophistiqués et coûteux + produits). Il y a de plus en plus d’installations hors du cadre familial ! o Evolution au cours du temps : témoignage de M Guell § dans les années 60 près de 20 « paysans » travaillaient encore sur Quint métayers pour la plupart) sur des parcelles de 10-15 ha et vivaient de leur travail (principalement par le fait qu’ils produisaient pratiquement tout : volailles, lapins, potagers, élevage, lait ..) § les cultures pratiquées étaient : · blé tendre, avoine, maïs · la culture du maïs était réalisée hors irrigation à Quint, ce maïs étant destinée à l’ensilage (alimentation animale) § aujourd’hui 5 agriculteurs suffisent avec des parcelles beaucoup plus importantes !
|
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
APICULTURE : M VIVES · Informations générales o Sur les bienfaits de l’abeille = pollinisation (70% de la pollinisation est due à l’abeille !) § Augmente les rendements agricoles jusqu’à 20% § Intérêt pour les agriculteurs d’avoir des ruches § Complémentarité agriculture - apiculture o une abeille vit en moyenne 40-45j en été (période de travail intense, épuisement car elle travaille 24h sur 24 !) et 180j en hiver o en avril il y a 1500-2000 naissances jour o la reine vit 4-5 ans, elle est fécondée par les bourdons o c’est elle qui choisit le sexe des abeilles selon les besoins de la ruche ! o la première reine qui naît tue les autres reines potentielles o la « vieille » reine quitte la ruche avant la naissance de la nouvelle o c’est la nourriture qui fait la reine : au bout du 6e jour les abeilles « normales » reçoivent une bouillie à la place de gelée royale alors que la reine reste continuellement nourrie à la gelée royale o Rayon d’action d’une ouvrière: jusqu’à 8 km (observé à partir de pollen de colza rapporté alors que la première culture était située à 8km des ruches) o Rayon d’action du mâle = 30 km · Etat sanitaire o surmortalité effective constatée depuis quelques années dans les cheptels o gaucho : § ce produit qui entoure la semence devait disparaître au-delà de 60j pour une floraison à 90 jours § or il était toujours présent et se retrouvait donc disséminé dans la plante (toxicité) o autres produits § généralement non toxiques § un traitement sur l’abeille ne tue pas l’abeille mais lui confère une odeur § au retour l’abeille touchée est tuée par les guerrières à l’entrée de la ruche (considérée comme ennemie du fait de leur odeur) § il convient de traiter les cultures au lever du jour (en bénéficiant d’ailleurs de la rosée qui active les produits) ou au coucher dans les périodes où l’abeille ne butine pas (c’est d’ailleurs une recommandation technique qui s’applique à nous-mêmes les particuliers) § à noter les contraintes induites sur l’agriculteur, contraintes que ce dernier à quelques fois du mal à respecter § les mélanges fongicide/pesticide sont interdits ! o il est de l’intérêt de l’agriculteur (a) de préserver les cheptels d’abeilles (voir anecdote du tournesol à Gardouch citée par M Vives) (b) d’améliorer l’efficacité de ses traitements o il a été également remarqué que des ruches pouvaient dépérir en hiver : cela serait dû à la contamination du pollen et donc des alvéoles utilisées en hiver pour la nourriture des abeilles o Il y a des frelons asiatiques à Quint : § Légèrement plus petit que le frelon européen, plus sombre moins jaune-orangé § Pas plus dangereux que le frelon européen ou que la guêpe, ne s’attaque pas à l’homme en dehors d’une proximité des nids (5m est la limite de sécurité) § Prédateur des abeilles : Il se positionne en vol stationnaire à 30 cm devant la ruche –il n’est donc pas attaqué par les guerrières- orienté vers l’extérieur pour attraper les abeilles qui reviennent à la ruche § Exemple : 320 tués en une heure par M Vives : cela montre la « rotation » des frelons devant les ruches !! § C’est un réel prédateur des abeilles o Impact des ondes électro-magnétiques § Observation de surmortalité pour les ruches situées sous les lignes haute tension A Quint : aucune mortalité notoire lié aux traitements agricoles
|
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
CULTURE RAISONNE : LA FERME LAROQUE, MME KOPACZ · Parcours de Myriam · Vocation …Passion · Brevet de technicienne agricole, BTS · Début dans le BIO en 1999, déception (difficulté à obtenir des produits sains hors traitements) · Utilisation DJA (Dotation Jeune Agriculteur) 2005 · Présentation de la Ferme Laroque · Située à Aigrefeuille, (commune voisine de la commune de Quint) production maraîchère · 1ha plein champ (sur coteau, terre glaise !) + 2000m2 (tunnel, voir photo) · Pratique d’une « culture raisonnée » o Compromis « bio » / « traditionnel » o Culture orientée vers le besoin propre de la plante § Respect du rythme de la plante § Son alimentation § Utilisation des analyses, des alertes pour limiter les interventions au juste nécessaire o Seuls les traitements qui s’imposent (hors alternative possible) mais adaptés au besoin sont utilisés § Limités soufre et Bouillie bordelaise o Engrais limités au 6/15/25 et au … fumier o Alternance des cultures sur les sols o Irrigation à partir d’un vivier et récupération des eaux pluviales o Désherbage § Utilisation de l’irrigation capillaire qui limite la croissance de l’herbe § Paillage « plastique » (entorse à l’environnement ?) § Désherbage mécanique o Promotion de la bio diversité § Plantes § Faunes (retour de grenouilles, lapins et tant pis pour les salades ! …) o 3 ruches pour favoriser la pollinisation o Choix drastiques si nécessaires (abandon fraise suite à grêle par exemple) · Culture d’anciennes variétés + recherche de nouvelles (actuellement 34 variétés de tomates !) · Difficultés · L’agriculture reste soumise aux aléas (gel, grêle, sécheresse, ..) · Le travail est important (2 personnes + aides ponctuelles) avec 2000 pieds de tomates, 1000 pieds de melons, … · Revenus acceptables mais …qui restent très limités (pas forcément encourageants pour les jeunes …) · Satisfaction o La recherche et le développement nouvelles variétés (exemple les tomates) o La vente directe (principe « locavore » …et demande en augmentation –nouvelle- des gens) sur les marchés (Quint le samedi, …) ou directement à la ferme o Les conseils prodigués sur le marché même : cultures, traitements naturels, recettes de cuisine .. o Enseignement § Visite des écoles (mais la période scolaire correspond à la période de travail intense généralement !) mais il y a un impératif à transmettre aux enfants cette connaissance … § Formation spécifique : la transmission du savoir est importante et il y a là une opportunité de disposer de revenus complémentaires
|
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
||||||||
CICADELLE : MME ARNAUD / M COIRAULT · Identification · Nom savant : Metcalfa pruinosa o Les cicadelles sont des insectes suceurs qui se nourrissent de la sève des végétaux grâce à leur rostre (prolongement de leur tête) o Le terme "cicadelle" désignait autrefois uniquement la famille des Cicadellidae. Il a fini par désigner toutes les espèces ressemblant à cette famille et les espèces qui, par erreur, ont été initialement classées dans la famille des Cicadellidae. · Initialement originaire d’Amérique du Nord, introduit ensuite en Italie, l’insecte est présent en France depuis 1985. La cicadelle ne cesse de se développer et de progresser sur le territoire français. · On la trouve en priorité sur les magnolias, les oliviers mais elle est très polyphage : on peut la trouver sur de nombreuses espèces végétales, des haies aux arbres fruitiers, jusque sur les cultures blé, colza, … · Le développement de Metcalfa ne comporte qu’un cycle par an. Les éclosions des larves vont de mi-mai à fin septembre. Les larves forment des pruines (pruine = couche cireuse blanchâtre, poudreuse). Elles sont très mobiles et sautent facilement lorsqu’on les dérange. · Les adultes apparaissent de juillet à octobre. Les jeunes adultes sont blancs, puis bruns et enfin deviennent gris. · Dégâts · Dans les secteurs où elle est implantée, il est souvent difficile de trouver des plantes indemnes. Elle affaiblit la plante et n’entraîne des mortalités de plantes qu’en cas de forte pullulation ou sécheresse, mais sa présence affecte fortement l’aspect visuel par la présence de pruine, miellat, fumagine (couleur blanchâtre). · Elle peut même avoir un impact sur le miel des régions infestées · La dispersion de Metcalfa peut atteindre 3 km par an. · Elle ne cesse de progresser en l’absence de traitement … collectif puisqu’elle colonise toute une zone géographique. C’est pour cette raison qu’il convient de traiter de façon collective tout un secteur sous peine de menr des efforts en vain ! · Elle est bien présente sur Quint (voir le rameau de lilas apporté par AL Arnaud et présenté en séance) mais souvent n’est pas détectée, d’où l’intérêt de cette réunion ! · Stratégie de lutte · La lutte chimique (produit) o Elle est nécessaire dans une première phase afin de limiter la propagation o Certains produits neurotoxiques (pyréthrinoïdes, organophosphorés ou carbamates) utilisés pour lutter contre d'autres ravageurs des cultures présentent une efficacité secondaire intéressante sur les jeunes stades larvaires de la cicadelle. o Les applications sont à réaliser : § du 15 juin au 15 août § le matin tôt ou le soir tard en absence d’abeilles (voir la présentation de M VIVES) § en dehors des zones d’implantation de Neodryinus typhlocybae. (voir ci(après) · La lutte biologique, recommandée o Elle se fait par l’introduction d’un prédateur naturel de la cicadelle, le Neodryinus typhlocybae (voir photo). o C’est un prédateur naturel et de plus il pond dans la larve qui est ainsi détruite. (double action). Contrairement à Metcalfa, sa dispersion ne se fait que sur une trentaine de mètres par an ! o Pour introduire Neodryinus typhlocybae, il suffit de contacter la FREDEC (Fédération REgionale de DEfense Contre les Organismes nuisibles) qui fournit toutes les informations, pour une mise en place des cocons de ce parasitoïde (sa forme hivernante) pendant le printemps suivant.
FREDEC, Complexe Agricole d'Auzeville, 2 rte de Narbonne, bât 43, - BP 12267, 31321 Castanet-Tolosan Tél. :
|
||||||||
![]() |
||||||||
|
||||||||
Téléchargez le
compte rendu de la réunion Téléchargez le Plan d'Action Territorial Hers-Mort / Girou 2008-2010 |
||||||||
Liens utiles
|
||||||||
|
Haut - Retour à la page précédente
Les Amis de QUINT-
Village
-
Site créé et géré
par J.F.GAJEWSKI -