Les Amis de QUINT-Village (Art00

Article "La Dépêche du Midi " - 7 février 2000-

Quint-Fonsegrives
Les villageois de Quint ont du vert à l'âme
Deux tiers des familles adhèrent à une association vigilante sur les constructions, l'environnement, la sécurité routière. "Les Amis de Quint-Village" défendent le cachet rural.

Un peu d'histoire
Quint vient de" quintus ", soit la cinquième borne militaire* gauloise, la commune étant située à 5 km de Toulouse. L'étymologie de Fonsegrives admise généralement est " Fonssacrivus ", qui signifie fontaine sacrée. A l'époque celtique, ces sources faisaient l'objet d'un, culte. La rue des Sources témoigne de cette ancienne présence de l'eau.
*En fait il s'agit de borne romaine "milliaire", correspondante à mille pas, soit 1481,5m.
Les premières traces de présence humaine on t été retrouvées à Fonsegrives. Lors de la construction de la chapelle de Notre-Dame-de- l'Annonciation, en 1965, l'abbé Baccrabère a identifié un dépotoir gallo-romain. Il y aurait eu un habitat rural entre le Ie et le IVe siècle. D'autres trouvailles gallo-romaines ont été faites à Quint.

Jean-François Gajewski, président des "Amis de Quint-Village" devant la jolie petite église
-DDM - Photo H.B.

Ce ne sont pas des Gaulois qui froncent les sourcils en voyant avancer les légions romaines, en pavillons serrés, au loin encore, à Fonsegrives. Tout de même, les villageois de Quint redoutent un possible encerclement, due à la poussée urbanistique dans la première couronne toulousaine.
" Fonsegrives a un mode de vie urbain, le nôtre est rural. Il faut préserver cette complémentarité " insiste Jean-François Gajewski, président des " Amis de Quint-village ".
Symbole de Quint: l'église de brique, restaurée récemment qui, dans des courbes douces de verdure, pointe l'élégante silhouette de son clocher-pignon, escorté d'une tourelle octogonale. Mais, il y a encore le château de la Ginestière, où dorment des vestiges romains et le château des Tourettes, inscrit à l'inventaire des monuments historiques,
L'association des " Amis de Quint-village " est née d'un coup de force d'un promoteur qui voulait transformer une maison en appartements, près du chemin des Rosiers. Le groupement de défense a glissé rapidement en source de proposition. Et depuis que les réticences de la mairie ont disparu, l'écoute est meilleure, note Jean- François Gajewski.
Les villageois veulent que soit conservée cette ceinture verte qui fait le charme et le lien avec Fonsegrives. Trois agriculteurs travaillent encore au pays et ici, on peut aller chercher son lait à la ferme. Un " luxe " agréable à trois coups d'accélérateur de la rocade.
Agréée en 1996, l'association a établi, il y a cinq ans, un strict cahier des charges afin d'éviter des " maladresses " d'aménagement, les constructions éloignées de l'esthétique rurale mais aussi proposer des réfections de chemins, le contournement du CD 18...
Carrefour de Garabet
Suspendu entre la RN 126, ses 20.000 véhicules quotidiens et la route de la Saune, le village frémit de l'intensité du trafic. Les " amis de Quint " attendent avec impatience la future déviation qui de la RN 126, à la sortie de Dremil-Lafage, glisserait vers la Saune et Saint-Orens avant de rejoindre le secteur d'Entiore et la rocade.
Ils ont milité aussi pour un rond-point sur le CD 18 au carrefour de Garabet. Un accident ayant fait trois morts, le 19 mai dernier a révolté les villageois qui ont récolté 1.500 signatures dans le secteur. Après avoir alerté Ministre et Conseil régional, ils ont pu obtenir une réalisation rapide d'un giratoire au carrefour du CD 18 et du CD 57.
" Les Amis de Quint " occupent pacifiquement le terrain. Ils ont participé au nettoyage de la Saune, rappelle Jean-François Gajewski. Ils seront associés aux réflexions sur la révision du POS de la commune, le schéma d'assainissement, ont des idées sur le futur réseau de pistes cyclables ou sur une promenade des bords de Saune, vers Caraman. Ils voudraient s'engager aussi dans les débats intercommunaux pour les aménagements. Et du village, ils scrutent la future communauté d'agglomération.
Toutes ces préoccupations n'excluent pas la convivialité. Aux beaux jours, ils se retrouveront autour d'un barbecue. Et pas de sanglier, par toutatis !

H.B.

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Quint-Fonsegrives Les villageois de Quint ont du vert à l'âme Deux tiers des familles adhèrent à une association vigilante sur les constructions, l'environnement, la sécurité routière. "Les Amis de Quint-Village" défendent le cachet rural.
	Un peu d'histoire Quint vient de" quintus ", soit la cinquième borne militaire* gauloise, la commune étant située à 5 km de Toulouse. L'étymologie de Fonsegrives admise généralement est " Fonssacrivus ", qui signifie fontaine sacrée. A l'époque celtique, ces sources faisaient l'objet d'un, culte. La rue des Sources témoigne de cette ancienne présence de l'eau. *En fait il s'agit de borne romaine "milliaire", correspondante à mille pas, soit 1481,5m. Les premières traces de présence humaine on t été retrouvées à Fonsegrives. Lors de la construction de la chapelle de Notre-Dame-de- l'Annonciation, en 1965, l'abbé Baccrabère a identifié un dépotoir gallo-romain. Il y aurait eu un habitat rural entre le Ie et le IVe siècle. D'autres trouvailles gallo-romaines ont été faites à Quint.
Jean-François Gajewski, président des "Amis de Quint-Village" devant la jolie petite église -DDM - Photo H.B.
Ce ne sont pas des Gaulois qui froncent les sourcils en voyant avancer les légions romaines, en pavillons serrés, au loin encore, à Fonsegrives. Tout de même, les villageois de Quint redoutent un possible encerclement, due à la poussée urbanistique dans la première couronne toulousaine. " Fonsegrives a un mode de vie urbain, le nôtre est rural. Il faut préserver cette complémentarité " insiste Jean-François Gajewski, président des " Amis de Quint-village ". Symbole de Quint: l'église de brique, restaurée récemment qui, dans des courbes douces de verdure, pointe l'élégante silhouette de son clocher-pignon, escorté d'une tourelle octogonale. Mais, il y a encore le château de la Ginestière, où dorment des vestiges romains et le château des Tourettes, inscrit à l'inventaire des monuments historiques, L'association des " Amis de Quint-village " est née d'un coup de force d'un promoteur qui voulait transformer une maison en appartements, près du chemin des Rosiers. Le groupement de défense a glissé rapidement en source de proposition. Et depuis que les réticences de la mairie ont disparu, l'écoute est meilleure, note Jean- François Gajewski. Les villageois veulent que soit conservée cette ceinture verte qui fait le charme et le lien avec Fonsegrives. Trois agriculteurs travaillent encore au pays et ici, on peut aller chercher son lait à la ferme. Un " luxe " agréable à trois coups d'accélérateur de la rocade. Agréée en 1996, l'association a établi, il y a cinq ans, un strict cahier des charges afin d'éviter des " maladresses " d'aménagement, les constructions éloignées de l'esthétique rurale mais aussi proposer des réfections de chemins, le contournement du CD 18... Carrefour de Garabet Suspendu entre la RN 126, ses 20.000 véhicules quotidiens et la route de la Saune, le village frémit de l'intensité du trafic. Les " amis de Quint " attendent avec impatience la future déviation qui de la RN 126, à la sortie de Dremil-Lafage, glisserait vers la Saune et Saint-Orens avant de rejoindre le secteur d'Entiore et la rocade. Ils ont milité aussi pour un rond-point sur le CD 18 au carrefour de Garabet. Un accident ayant fait trois morts, le 19 mai dernier a révolté les villageois qui ont récolté 1.500 signatures dans le secteur. Après avoir alerté Ministre et Conseil régional, ils ont pu obtenir une réalisation rapide d'un giratoire au carrefour du CD 18 et du CD 57. " Les Amis de Quint " occupent pacifiquement le terrain. Ils ont participé au nettoyage de la Saune, rappelle Jean-François Gajewski. Ils seront associés aux réflexions sur la révision du POS de la commune, le schéma d'assainissement, ont des idées sur le futur réseau de pistes cyclables ou sur une promenade des bords de Saune, vers Caraman. Ils voudraient s'engager aussi dans les débats intercommunaux pour les aménagements. Et du village, ils scrutent la future communauté d'agglomération. Toutes ces préoccupations n'excluent pas la convivialité. Aux beaux jours, ils se retrouveront autour d'un barbecue. Et pas de sanglier, par toutatis !
H.B.